Vieillir chez soi reste le choix numéro un pour la plupart des Français de plus de 65 ans. Pourtant, entre les démarches financières, les travaux d’adaptation et la coordination des intervenants, la route peut vite s’apparenter à un labyrinthe pour les seniors comme pour leurs proches. Ce guide fait le point, étape par étape, pour organiser un maintien à domicile (MAD) sûr, confortable et financièrement maîtrisé.
Table of Contents
Maintien à domicile : définition, enjeux et chiffres clés
Le maintien à domicile regroupe l’ensemble des solutions médico-sociales, techniques et financières qui permettent à une personne âgée ou en situation de handicap de continuer à vivre chez elle malgré une perte d’autonomie. Selon un sondage Odoxa (mai 2021), 92 % des seniors privilégient cette option, qu’ils associent à la dignité et au bien-être.
Pour y parvenir, plusieurs volets se complètent :
- Assistance quotidienne : ménage, courses, repas.
- Soins de santé : suivi infirmier, rééducation, contrôle médical.
- Aménagements techniques : réduire les risques dans un logement où les accidents domestiques entraînent plus de 9 000 décès chaque année chez les plus de 65 ans.
- Soutien administratif et financier afin de limiter le reste à charge.
Un premier diagnostic peut être réalisé sur le site de Domaliance, afin d’identifier les besoins concrets et d’être orienté vers les dispositifs adaptés.
Les services indispensables pour bien vivre chez soi
Différentes structures interviennent pour assurer confort, sécurité et continuité des soins :
- SAAD (Service d’aide et d’accompagnement à domicile) : aide-ménagère, linge, repas, accompagnement aux courses ou aux sorties.
- SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) : soins d’hygiène, pansements, injections, prévention des escarres, liaison avec le médecin traitant.
- SPASAD (Service polyvalent d’aide et de soins) : fusion des missions du SAAD et du SSIAD pour une prise en charge intégrale.
- DAC (Dispositif d’Appui à la Coordination) : guichet unique pour organiser les interventions et soulager les proches.
Adapter son logement : sécurité, confort et prévention des chutes
Le logement évolue avec l’âge : rampes d’accès, barres d’appui, rehausseur de toilettes, douche à l’italienne, éclairage renforcé… Ces ajustements limitent fortement le risque de chute, première cause d’accidents chez les plus de 65 ans.
Pour financer les travaux :
- Crédit d’impôt de 25 % pour l’installation d’équipements favorisant l’autonomie.
- Aides de l’ANAH ou des collectivités locales.
- Subventions de certaines caisses de retraite ou mutuelles.
Aides financières : quelles solutions pour réduire la facture ?
Le coût de l’accompagnement dépend du nombre d’heures et du niveau de dépendance. Plusieurs dispositifs peuvent alléger la note :
- APA (Allocation personnalisée d’autonomie) : pour les personnes de 60 ans et plus, classées GIR 1 à 4.
- PCH (Prestation de compensation du handicap) : ouverte à tout âge pour les personnes en situation de handicap.
- Aides des caisses de retraite : soutien ponctuel ou forfaitaire (heures de ménage, portage de repas, télé-assistance).
- Compléments des mutuelles et assurances : certaines formules couvrent la perte d’autonomie.
- Crédits d’impôt et exonérations sociales : 50 % de réduction pour les services à la personne, selon conditions.
Programmes de retour et de coordination à domicile
Après une hospitalisation ou en cas de situation médicale complexe, des dispositifs nationaux prennent le relais :
- Prado : organise les soins et la rééducation dès le retour à domicile.
- Paerpa : pour les plus de 75 ans à risque de perte d’autonomie, avec coordination de l’ensemble des professionnels de santé et du social.
Ces programmes favorisent un suivi sur mesure et réduisent les ré-hospitalisations.
Le rôle clé des proches aidants : préserver son équilibre
Être aidant familial mobilise du temps et de l’énergie. Pour tenir sur la durée :
- Structurer l’aide : planning partagé, répartition des tâches, relais professionnels.
- Utiliser les solutions de répit : hébergement temporaire, accueil de jour, séjours aidants-aidés.
- Se former et se faire accompagner : ateliers de gestes et postures, groupes de parole, plateformes d’écoute.
- Prévoir les urgences : télé-assistance, dossier médical partagé, contacts utiles à portée de main.
Anticiper demain : l’intérêt de préparer ses obsèques
Prévoir la fin de vie fait partie d’une démarche d’anticipation globale. Les contrats obsèques permettent de financer et d’organiser ses funérailles à l’avance. En 2025, deux grandes formules existent :
- Contrats en capital : constitution d’une épargne dédiée aux frais d’obsèques.
- Contrats en prestations : prise en charge à la fois financière et organisationnelle.
Avant de choisir :
- Comparez les montants de cotisation ; les formules à cotisation temporaire sont souvent intéressantes lorsque l’on souscrit tôt.
- Vérifiez les services inclus (transport, cérémonie, fleurs) ainsi que la possibilité de modifier vos volontés.
- Analysez les délais de carence et la revalorisation du capital.
Un comparateur spécialisé peut faire gagner jusqu’à 20 % sur la cotisation annuelle.
Ressources utiles pour aller plus loin
Pour des informations à jour ou un accompagnement personnalisé, tournez-vous vers :
- Le Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune.
- La Maison départementale de l’autonomie ou la Maison de l’autonomie.
- Les plateformes téléphoniques d’information gouvernementales dédiées au handicap et au grand âge.
- Les associations d’aidants pour partager expériences et conseils.
En combinant aides financières, services adaptés et anticipation, le maintien à domicile devient une solution réaliste et sécurisée pour vivre le plus longtemps possible dans un cadre familier et serein.
