Table of Contents
Le plexiglass, matériau du futur pour honorer le passé
Qui l’eût cru ? Le plexiglass, ce matériau transparent que l’on croyait réservé aux vitrines de magasins et aux aquariums, s’invite désormais sur les tombes de nos défunts. Une évolution qui ne manque pas de soulever quelques sourcils dans les allées des cimetières.
Un matériau aux multiples vertus
Léger, résistant aux intempéries et facile à personnaliser, le plexiglass cumule les avantages. Il permet de créer des plaques funéraires originales, colorées et durables. Un pied de nez à la grisaille traditionnelle des cimetières qui n’est pas pour déplaire à tout le monde. En effet, si on se fie à la popularité du matériau, le plexiglass est très à la mode.
La personnalisation à outrance : entre hommage sincère et kitsch assumé
Avec le plexiglass, les possibilités de personnalisation sont quasi infinies. Photos en haute définition, textes élaborés, motifs complexes… Tout devient possible pour rendre hommage à nos chers disparus.
Certaines plaques sont même équipées de QR codes. Scannez, et vous voilà plongé dans la biographie du défunt. Une innovation qui malgré son aspect pratique pose une question : jusqu’où ira la digitalisation de nos rituels funéraires ?
L’écologie face au plexiglass : un paradoxe moderne
Alors que l’on prône le retour à des matériaux naturels et biodégradables, le plexiglass s’impose comme une alternative durable aux plaques traditionnelles. En effet, le matériau est facilement recyclable par polymérisation, ce qui fait le bonheur de la filière du recyclage.
La Toussaint à l’ère du plexiglass : une fête en pleine mutation
La Toussaint, traditionnellement associée aux chrysanthèmes et aux bougies, voit désormais fleurir ces plaques colorées et lumineuses. Un changement qui ne fait pas l’unanimité parmi les visiteurs. En effet, nombreux sont ceux qui ne sont pas heureux de voir une collection de plaques funéraires en plexiglas orner les allées des cimetières.
Comment concilier l’envie d’innover et le respect dû aux morts ? La question divise, entre ceux qui voient dans le plexiglass une façon de dynamiser la mémoire des défunts et ceux qui y perçoivent une forme de sacrilège.
Vers une société du souvenir permanent ?
Ces plaques high-tech, avec leurs couleurs vives et leurs designs élaborés, ne risquent-elles pas de transformer nos cimetières en galeries d’art à ciel ouvert ? Une évolution qui interroge sur notre rapport à la mort et au deuil.
Dans un monde où la technologie prétend tout simplifier, même nos adieux, les plaques funéraires en plexiglass symbolisent parfaitement nos contradictions modernes. Entre volonté de perpétuer le souvenir et course à l’innovation, elles cristallisent nos interrogations sur la place de la mort dans notre société.
Alors que nous nous apprêtons à honorer nos morts en cette Toussaint, peut-être est-il temps de nous interroger : ces innovations reflètent-elles réellement notre désir de commémoration, ou ne sont-elles que le symptôme d’une société incapable de faire face à la finitude de l’existence ?